Jouets de goût douteux

Aujourd'hui, chers petits sacs remplis de sang, je vous propose de retomber en enfance ! Car aujourd'hui, en effet, je vous invite à vous émerveiller devant des jouets d'il y a vingt-cinq ans, lorsque nos chères petites têtes blondes ne baignaient pas encore dans la culture hi-tech dès la naissance. C'était aussi l'époque où les censeurs se préoccupaient moins de ce que l'on offrait à nos enfants, et de ce fait, c'est un véritable gang-bang de jouets aussi bizarres les uns que les autres qui vit le jour durant ces années ! 
Lançons-nous donc dans l'aventure sans aucune hésitation et voyons quels jouets sortis de l'imagination diabolique d'un designer shooté à l'acide sulfurique étaient hyper tendance auprès des enfants de cette époque ! 

Commençons, s'il vous plaît bien, par un jeu de société à la con invitant les enfants à tirer une carte et à, justement, plonger leur main dans la tête d'un certain Ned afin d'y retrouver l'objet figurant sur la carte.



Il est fort à parier que Ned est en fait un pauvre quidam ayant eu affaire à la mafia du coin au mauvais moment, laquelle le décapita pour injecter douze litres de botox dans sa tête et y fourrer tout ce qu'ils trouvèrent autour d'eux sur le moment (dont un rat et un cadavre d'extraterrestre apparemment)...
De plus, le concept de fourrer sa main dans une tête par tous les orifices imaginables pour en extirper tout ce qui s'y trouve est digne d'une Fatality de Mortal Kombat !

Cela dit, si vous cherchez une alternative à Mortal Kombat adaptée aux enfants, je vous conseillerais davantage les Stretch Screamers. Nées de l'imagination d'un designer fou persuadé (voire conscient) que les enfants sont passionnés par la violence et la douleur, ces poupées poussent un cri des plus atroces dès que vous décidez de lui tordre une partie du corps !


A noter que ces lauréats de concours de beauté ont apparemment eu droit à leur petite heure de gloire puisqu'ils s'avèrent s'être déclinés en une multitude de variations et versions alternatives ! Ainsi, vous pourrez également retrouver les Stretch Screamers Blister, destinées à se faire écrabouiller et dont rien que la publicité en elle-même à de quoi vous donner des cauchemars, et les Stretch Screamers Oozer dont la seule raison d'être clairement avouée est de saloper votre moquette et d'étouffer vos gosses au moyen d'une sorte de vomi verdâtre...



Bon d'accord, cette merde verte, vous la connaissez tous sous le nom de Slime. Pratiquement non-toxique (sauf en cas d'ingestion mais aux dernières nouvelles vous n'avez plus quatre ans), cette substance colorée est clairement le genre de produit qui prouve qu'un rien peu amuser les enfants. Et en effet, de par son aspect peu ragoûtant et les couleurs flashys qu'il peut prendre, le Slime a pour plaire à ces derniers.
A un tel point, d'ailleurs, qu'il constituera l'unique argument de vente de nombreux produits quelle que soit leur qualité ou le travail de recherche fourni derrière. Prenez le cas par exemple de Hawling Slimy : pas de quoi grimper au rideau, c'est juste un foutu bout de plastoc sculpté en forme de crâne ! Mais il y a du slime à l'intérieur... Et ça, ça fait toute la différence mon pote !


Tout ce slime verdâtre qui évoque vaguement les choses les plus horribles et immondes que l'on peut trouver sur notre planète, ça donne limite envie de vomir non ?
Non ?! Eh bah tant pis, je disais juste ça pour faire une transition vers le prochain produit, à savoir, des boules en caoutchouc dégueulant d'autres boules de caoutchouc !
Non non, je déconne pas... Apparemment, quelqu'un a également compris que les monstres qui vomissent, c'est la chose la plus cool du monde pour un gamin !
C'est de cette formidable réflexion très mature que je vous présente les Blurp Balls : 


 Quel concentré de bon goût, n'est-ce pas ? Tout ça pour dire que les jouets que l'on proposait aux enfants entre les années 80 et 90 étaient nettement plus étranges que ceux que l'on fabrique aujourd'hui, mais par conséquent, vachement plus créatifs et psychotiques, ce qui les rend donc indubitablement cool !

En tant que collectionneur et passionné de rétro, c'est avec le plus grand des plaisirs que je me procurerais à l'occasion l'une de ces bizarreries. En particulier les Blurp Balls dont le design et le concept est assez alléchant, il faut bien l'admettre...

Cela dit, ce type de jouet n'appartient pas exclusivement à une époque révolue ! Bien que j'aimerais voir personnellement davantage de produits de cette nature de nos jours, il est possible de trouver en cherchant bien les sympathiques sets de jeu de Mr. Creepy et du Dr. Dreadful, auquel on doit ce magnifique Zombie Lab qui vous propose de fabriquer et manger, entre autres, de la cervelle et du vomi de zombie !


Chronique: Evil Unleashed the mummy

Mesdames et messieurs, le film qui nous intéresse aujourd'hui figure clairement dans la liste des cas les plus particuliers et les plus fascinants qu'il m'ait été donné de voir. Et pour le peu que l'on jette un oeil sur son réalisateur, ça en dit assez long...
Je m'explique: Joe Castro est, à la base, un créateur d'effets spéciaux et de maquillages plutôt talentueux: il a travaillé sur des films comme les deux derniers volets de la saga Wishmaster ou encore Blood feast 2: all you can eat qui est la suite officielle du premier film gore à avoir vu le jour, toujours réalisé par Herschelle Gordon Lewis, duquel il semble être un grand ami et plus particulièrement la coqueluche. Il a même remporté à 14 ans un concours de maquillage organisé par un magazine d'effets spéciaux destiné à des professionels et des connaisseurs en la matière !

Ici présents, à droite, la créature, à gauche, le créateur.
On notera une certaine créativité dans le design de ce
zombie et un savoir-faire manifeste. 
Je considère qu'il est plutôt important de souligner ce fait car si il y a bien une chose qui est caractéristique des films de Joe Castro, c'est que malgré son talent, il ne parvient pas très bien à le mettre à l'oeuvre comme il faut. Ceux qui auront vu les films Terror Toons, distribués par le catalogue Uncut movies, pourront confirmer à quel point les effets spéciaux numériques font pitié par rapport à ce qu'il est réellement capable de faire avec du latex et du faux sang, et il semble hélas trop s'amuser avec son ordinateur pour décider de se lancer dans un film sans images de synthèse...

Cet état de fait crêve particulièrement les yeux (c'est le cas de le dire) dans des films comme The Summer of Massacre, dont la seule ambition clairement avouée était de créer le slasher qui présentait le plus de morts visuelles, ce qui lui permettrait de voir son nom imprimé dans le Guinness world records book et d'utiliser cette attribution honorifique comme argument de vente. Le problème, c'est que, comme dit précédemment, Castro attache trop d'importance et d'affection à ses effets numériques, d'une qualité extrêmement inégale. Si The summer of massacre, demeure un film dans l'ensemble, amusant à regarder entre amis, il est bien loin d'être le slasher intense "qui fait vomir" annoncé par les affiches...

Une des affiches de "The Summer of Massacre" !
La présentation a le mérite d'être originale...
Une image assez représentative de ce qui ne marche pas dans
The summer of Massacre...
Un régal pour les amateurs de nanar, un véritable
cauchemar (dans le mauvais sens du terme) pour les autres.

Cela dit, Mr Castro en question n'a pas toujours réalisé ses films ainsi. Il fut même un temps (l'époque de ses débuts dans le domaine de la réalisation  en fait) où aucun de ses métrages ne faisait part du moindre effet généré par ordinateur ! 
Ce n'est hélas pas pour autant que ces derniers devinrent des chef-d'oeuvres de l'horreur. On trouve ceux-ci au nombre de deux et ils portent les doux noms de The legend of Chupacabra (qui fut par ailleurs édité en DvD par la Troma) et Evil Unleashed: the mummy, le film qui nous intéresse aujourd'hui...

Un superbe chupacabra made in Castro digne d'un
épisode des power rangers !
Préparez-vous à subir une véritable
agression cérébrale à la lecture des
lignes qui vous attendent au sujet
de ce film...

Evil Unleashed: the mummy est un film qui traite de malédiction et de revanche. Une revanche exécutée contre une bande d'étudiants sacrément âgés et physiquement typés pour être des lycéens (on ne sait pas trop pourquoi, ont-ils doublé cinq fois ?) suite à une malédiction qui reste en elle-même floue. Voyez-vous même: dans une Egypte ancienne en carton (mais vraiment en carton ! Si vous me croyez pas, regardez les images ci-dessous...), la princesse Neferitia semble vouer, à un Dieu de la mort nommé Âmon, un culte tellement profond et impliqué qu'elle commet un beau matin son propre sacrifice au nom de son Dieu devant les yeux horrifiés de son prince de fiancé...

Ci-dessus, comme vous pouvez le voir, un collier et une
dague fabriqués dans l'or le plus pur qui soit sur terre !
Bonjour ! Je suis un acteur de Evil Unleashed  et je vais
faire mon possible pour vous défoncer le bulbe rachidien !

  Cela dit, juste pour faire ch*er son monde, elle déclare qu'Âmon la fera revenir d'entre les morts si l'on venait à profaner sa tombe... Et qu'à l'image d'une bien gentille femme au foyer qui irait faire les courses pendant que son mari resterait vautré sur son sofa à bouffer des chips devant un match de foot, elle irait lui chercher quelques abrutis à sacrifier et quelques coeurs humains parce que dans les films, les Dieux semblent raffoler des coeurs humains !

Jusque là, rien de bien particulier ou débile me direz-vous, si ce n'est qu'il paraît assez curieux qu'un Dieu de la mort puisse redonner la vie... 
Mais passons sur ce détail car le scénario de Evil Unleashed: the mummy contient suffisament de défauts et de bizarreries pour se rattraper !
Certes, c'est débile, c'est cheap, c'est classique mais pas bien affligeant me dites-vous ? Figurez-vous seulement qu'à partir du moment où la momie en question se retrouve dans un lycée, c'est une série de péripéties complètement insensées qui composeront le reste du métrage... Et même un peu avant: après avoir été déterrée la momie, les archéologues se font aussitôt attaquer par des scorpions tellement voraces et réalistes qu'à côté de ça, les fourmis rouges de Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal passeraient pour des enfants de choeur !

Une équipe d'archéologues au top de la crédibilité !
Avec du vrai matos de pro, comme dans la vraie vie !


NAOOOON ! PAS LES SCORPIONS EN PLASTIQUE !!!
Donc la momie se retrouve plus tard dans un lycée entre les mains d'un professeur un peu zinzin sur les bords qui semble avoir suffisamment étudié l'histoire de celle-ci pour savoir comment la ramener parmi les vivants. Il est question d'une espèce de rituel impliquant un certain assortiment bien précis d'artefacts sacrés (et en carton, évidemment)...

A partir de là, le spectateur, yeux exorbités et langue pantelante, s'embarque dans une aventure lors de laquelle il aura tout le loisir d'admirer une succession de scènes tout aussi affligeantes les unes que les autres: matériel plus que rudimentaire, budget ultra minimaliste, jus de myrtille, accessoires en carton mal foutus et plastique douteux, une 3D mal gérée (oui, le film est proposé en relief !!!), Evil Unleashed: the mummy, c'est un peu tout ça à la fois. 
Mais c'est aussi bien plus, Evil Unleashed: the mummy, c'est surtout une scène complètement gratuite, péniblement longue et bizarrement montée de strip-tease de momie !!!!

OUI !!! CECI EST VRAIMENT EN TRAIN D'ARRIVER !!!
Ben oui... Pour vous faire une idée, pendant toute la première heure de film nous nous voyons contraints de subir des dialogues chiants, une intrigue pas crédible pour un sou, des scènes de suspense aussi intenses q'un épisode de ScoobyDoo et de meurtres à mourir de rire pour qu'à l'issue, sans crirer gare, déboucher brusquement sur cette scène complètement gratuite et innattendue qui coûtera la vie aux cellules cérébrales de quiconque n'était pas prêt à voir une telle chose de toute son existence !

Notons tout d'abord que le montage est complètement apocalyptique, enchaînant les faux-raccords et les jump-cuts foireux entre une momie en état de décomposition faisant rouler ses bandelettes de façon sexy et une femme au physique abordable nous exécutant sa propre interprétation du crazy horse... En effet, la momie a hypnotisé ses victimes à un point où ces dernières se voient même plus capables de faire la différence entre une femme au physique raisonnable et une momie en état de décomposition avancé. 
C'est pourquoi l'un d'entre eux s'offrira carrément le luxe de... lui rouler une pelle ?!

Mais qu'est-ce que je suis en train de regarder ?!
Cependant, si les momies strip-teasues ne sont pas votre tasse de thé, que le jus de myrtille vous dégoûte et que les accessoires en carton ne sont pas à votre goût, vous aurez du mal à trouver votre compte en un film tel que Evil Unleashed. Même si le film se montre suffisamment distrayant pour le cinéphile friand d'étrangetés et de cinéma amateur, il ne parvient nullement à cacher son budget équivalent à celui d'une soirée boisson entre amis, la faut à un manque de réel talent ou de génie. 
En revanche, il en résulte que cette véritable aberration cinématographique s'avère être dans le fond un véritable nanar des plus attendrissants et nettement moins prétentieux ou pompeux que d'autres créations de Joe Castro...

Sachez cependant que le film a assez bizarrement été édité en 3D alors qu'à l'époque où le métrage est sorti, celle-ci n'était ni tout à fait au point, ni tout à fait à la mode.
Ça peut être sympa en tant qu'argument de vente mais le problème est qu'il s'agit, bien évidemment, d'une 3D appliquée en post-production. Entendez par là, qu'elle a été rajoutée de dernière minute lors du montage et le résultat, par conséquent, laisse pas mal à désirer.

Mais ce qui est assez étrange et particulier, c'est que certaines scènes semblent clairement avoir été pensées pour la 3D. Cela se remarque surtout lors de nombreuses parties du film où la momie se mettra à harceler le spectateur en lui tendant vers la figure un coeur humain ensanglanté ou une tête qu'elle a arrachée par la seule force de ses petits bras ! Pour avoir vu le film en 2D, je peux vous dire que la sensation de se faire narguer par le film est assez embarrassante et que je n'ose pas imaginer ce que ça donne en 3D !

Lors de ce genre de scène, j'ai davantage l'impression
de me faire agresser par le film lui-même que
d'être réellement horrifié par la scène...
A la vue de cette scène, j'ai plus de pitié pour
la mignonne petite momie fragile qui s'apprête
à combattre un noir bodybuildé. Même si c'est elle
qui gagne à l'issue du combat, je ne peux m'empêcher
de l'imaginer se faire défoncer !
Suite à un combat final des plus grotesque opposant des noirs en pagne équipés d'armes en vous-savez-quoi et une momie faisant du kung-du dans un très agréable petit bois ensoleillé, le générique défile enfin. A partir de ce moment, on commence à se demander quel genre de bêtise on a bien pu regarder pendant un heure et demie... 
Certes, c'était con, mal filmé, mal réalisé, tout était tellement raté dans ce désastre télévisuel que le résultat final prêtait davantage à sourire que d'avoir peur. Notons que pour le cinéphile intéressé par le cinéma style "fait à la maison" et l'amateur de nanar, le métrage n'est pas complètement dénué d'intérêt et peut s'avérer même être carrément une expérience risquée, mais intéressante ! 
Cela dit, quelle que soit la catégorie de spectateur à laquelle vous appartenez, ce sera toujours la même question qui, suite au visionnage de ce film, torturera votre esprit de sorte que vous ne puissiez trouver le sommeil pendant plusieurs jours:

"Mais b*rdel ! C'était quoi cette scène de danse !?"


Affiches et jaquettes bizarres...

Souvent, la jaquette est le facteur principal qui vous fera acheter un DVD. Poster attirant, accroche aguichante, résumé accrocheur, tout ce qui figure sur le boîtier a pour seule ambition clairement avouée de vous faire acheter impulsivement le film qui se trouve entre vos mains ! Bon, cela dit, se laisser tenter par une jaquette sympa n'est pas vraiment une bonne idée car il est possible qu'à la place du film "choc" interdit aux moins de 18 ans que vous vous attendiez à voir, vous vous retrouviez en face d'un slasher mou du genou avec un tueur ridicule, des acteurs en papier maché et une intrigue digne d'un mauvais soap opera des années 80-90... (Ça sent l'expérience me dites-vous ?)

A titre personnel, ce n'est pas pour autant que je ne succombe pas à l'envie d'effectuer un achat impulsif. En fait, il m'arrive d'acheter un dvd juste pour la jaquette. Et croyez-moi, on trouve des perles qui, pour le collectionneur dingo, en valent vraiment la peine... 


Sharktopus, fameux film de Syfy mettant en scène
un requin avec des tentacules.

Premier style de jaquette qui sera récurrent dans cette catégorie: l'affiche japonaise. Apparemment, les japonais sont très doués en infographie, et peuvent par magie vous faire passer un film de Syfy aux CGI mal digérés et aux acteurs aussi charismatiques qu'une huître pour un film digne de Michael Bay ! 

Behemoth, un film avec un monstre dans une montagne.
Mais il ne ressemble pas à ça dans le film.
Faut pas déconner non plus !

Sur ce type d'affiche, les explosions abondent et la créature s'avère encore plus impressionante que dans le film en lui-même. Mais il arrive, même pour les japonais, de faire de temps à autre des foirages totaux ou d'avoir un talent qui se situe en-dessous de la moyenne, le résultat ? On se retrouve avec des aberraitons de ce genre :

Donc si je comprends bien, selon cette affiche,
il est question ici d'un film mettant en scène une immense tête
de requin volante qui arborerait en permanence un sourire débile ?
Bien sûr que j'achète !
Alors ici, le cas est extrêmement intéressant:
il s'agit de l'affiche japonaise d'un film amateur allemand plagiant
sans vergogne un célèbre film américain (dont je ne
mentionnerai pas le titre tant la ressemblance est évidente).  

Pour rester dans la catégorie du photoshop douteux, nous pouvons également mentionner les cinéastes amateur américains, à leur grande habitude, capables du pire en terme d'idées et de méthodes pour mettre celles-ci en scène :

B*rdel ! C'est quoi ce truc ? Un bus avec une machoîre de requin 
poursuivant une fille mal détourée au bord de la mer où se situeraient 
des barils de déchets radioactifs ? (Notez qu'on arrive même carrément 
à voir l'ombre de la fille sur la vague qui se situe derrière elle, témoignantd'un 
certain génie dans la perspective !)
J'avoue que je reste dubitatif là...
Le monstre (qui semble avoir des nichons) a manifestement
été détouré à l'arrache (plutôt sur photofiltre que sur photoshop)
et les gouttes de sang qui coulent de sa papatte ont l'air
d'avoir été rajoutées sur paint... Et légèrement trop droites...

Mais souvent, il n'est pas nécessaire d'avoir un photoshop bizarre ou mal foutu pour avoir une jaquette nanardesque au possible. De temps en temps, juste un costume fait avec la machine à coudre de mémé peut suffir à créer une jaquette des plus bizarroïdes au résultat absolument hypnotisant... A plus forte raison s'il s'agit du personnage principal et que celui-ci se doit de paraître crédible !

Une tenue SM en lycra bleu, des lunettes de piscine,
une ceinture et un gun en plastique et... MAGIE !
On obtient un super-héros ! Veuillez également remarquer
la qualité exceptionnelle des costumes des deux autres
actrices principales, tout aussi formidable.
Le Bagman ! Un tueur vêtu d'une chemise de bûcheron,
une veste manifestement trop petite pour lui, masqué d'un
sac à patates arborant un sourire des plus béats et portant un chapeau
qui semble tiré d'une panoplie d'Harry Potter pour enfant de six
ans à Halloween. On reprochera juste à ce maniaque d'être un
peu trop rondouillard pour être effrayant
NB: j'ai un faible pour sa machette en carton !

MON DIEU ! Le père Noël est en fait un ninja sanguinaire
armé d'une fourchette imbibée de gouache rouge !
(A noter que la tenue en lycra semble être une denrée
populaire et efficace lorsqu'il s'agit de créer un costume
de vengeur masqué !)

A noter qu'ici, nous nous trouvons face aux cas typiques d'aberrations qui trouvent leur origine, non pas lors du montage de l'affiche, mais dans la photo originale qui a été prise afin de pouvoir créer le poster du film. Il arrive très fréquemment que certains ne prennent même pas la peine d'essayer de les retoucher pour les rendre un tantinet crédible. C'est même à se demander où et dans quel contexte ils ont pu prendre leurs photos, voyez vous-même ces cas assez dramatiques:

Mark Polonia, figure emblématique du monde
des pires séries Z connues à ce jour, semble
avoir pris en photo les jouets de son neveu Timmy
en pleine forêt afin de créer un poster qui ferait
baver les fans de Jurassic Park !
 
A noter tout d'abord que la fille présente sur cette
image ne figure pas dans le film. Mais constatons
également que cela ressemble plus à la jaquette d'un
dvd hentaï tentaculaire japonais... J'aime beaucoup aussi
son expression de terreur très naturelle et réaliste !

Enfin, abordons la dernière catégorie de jaquettes bizarres: les jaquettes magiques ! Ce sont des jaquettes qui peuvent être soit mal foutues, soit qui dégagent juste une aura des plus étranges. Ces dernières, ni particulièrement mal montées, ni vraiment mal photographiés, dégagent en fait une espèce d'essence, d'aura, qui ne pourra vous empêcher, à leur simple vue, de vous dire "Mgné... Quoi ?!"
Ce sont les jaquettes qui ont le pouvoir de détruire vos cellules cérébrales. Car si celles que je vous ai montrées jusqu'à présent étaient de très mauvais goût, là, nous semblons atteindre le paroxysme de la terreur ! 


Un squelette en 3D digne d'une cinématique
de jeu DOS, un champignon qui semble être en
pierre muni d'une gueule qui a l'air d'avoir été
rajoutée sur paint, des effets de lumière plus que
douteux et un titre dans une police d'écriture
fluo et absolument dégueulasse...
Procurez-vous ce film. Je vous jure que le regarder, c'est
entrer dans une autre dimension ou la logique humaine
et le bons-sens élémentaire n'ont plus leur place !

Les aventures de Lucky le Shi-Tzu, bizarrement
mises en scène par la Troma (oui oui, les gars qui
ont fait Toxic Avenger et Poultrygeist nous ont bien
produit un film à la Saturnin mettant des adorables
toutous en scène) ! Etrangement, rien qu'à voir
la jaquette je me sens déjà dans un monde où tout le
monde plane et a bu un cocktail de Xanax, un monde
encore plus rose et niais que celui des Teletubbies.
J'entends qu'on me dit que le dernier film présenté n'a pas vraiment l'air d'être une série Z gore ou trash ? Croyez-moi monsieur, une demi-heure à regarder un chien doublé par un type qui semble avoir bouffé des tonnes d'hélium nouer des liens d'amitié avec un autre toutou doublé par Debbie Rochon (une spécialiste en terme de film gore où il faut montrer ses nichons), l'action se passant dans un parc régional, accompagné de chansons niaises et chantées par ce qui semble être une créature sortie de la quatrième dimension, le tout filmé par un caméscope de vacances familial, je considère que c'est vraiment trash !

Sur ce, je vous remercie d'avoir lu cet article. J'espère qu'il vous aura amusé et intéressé et que vous aussi vous aurez bientôt de nombreuses jaquettes bizarres à me proposer ! Accroches foireuses, designs débiles, monstres ridicules, je suis preneur pour toutes les propositions les plus pertientes et originales !



Top 10: les plus belles abominations du cinéma de mauvais goût !

Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, bonsoir !

Non non, il ne s'agit pas aujourd'hui de la rediffusion du concours de Miss Univers 2012, bien que les créatures qui défileront aujourd'hui devant vos yeux pétillants soient toutes aussi sublimes et charmantes. 
En effet, elles ont la peau suintante aux couleurs aussi étranges qu'improbables, la machoire démesurée et munie de crocs proéminents et déchaussés, elles laissent couler hors de leur orifice buccal une substance encore plus douteuse que le bouillon de la cantine de votre collège et leurs tentacules griffues et frétillantes sont prêtes à vous étreindre amoureusement (pour mieux vous croquer en fait) ! 
Hé oui ladies and gentleman, c'est bien aujourd'hui le concours de Miss Abomination !


Oui, je décerne des oscars pour des concours de Miss...
Faites pas ch*er !

Les monstres ont toujours été suffisamment populaires dans le monde du cinéma pour que l'on puisse en retrouver la représentation dans le quotidien. Il ne faudra pas grand-chose pour s'en convaincre: les enfents jouent avec ou dessinent des monstres, de nombreux films et romans populaires mettent en scène des monstres sans pour autant appartenir au genre de l'horreur (le seigneur des anneaux, par exemple...) et même dans les mythes antiques il est plus que facile de constater que les créatures abondent.

Et, au fond, quand on y pense, il n'y a rien de plus naturel que la fascination humaine pour les monstres. Ils sont des allégories de nos craintes et de nos phobies. Elles représentent nos pires cauchemars ou nos plus grandes inquiétudes, voire nos souvenirs d'enfance les moins joyeux, de sorte que personne ne puisse se montrer indifférent à la vue de ce type de créatures.

Nombreux sont ceux qui ont marqué le cinéma en leur temps: les noms de The Thing, Freddy Krueger, Alien, Predator ou encore même Balrog diront forcément quelque chose à quiconque les entendra. Leur réputation, par ailleurs, n'est plus à faire !
Bien évidemment, le cinéma de seconde zone regorge également de films mettant en scène des monstres gluants et terrifiants, tous aussi créatifs et/ou dérangeants les uns que les autres. 
Mais là où ces bestioles trouvent leur vraie force, c'est que certaines (ou la plupart d'entre elles) se sont vu attribuées l'étrange don d'avoir à la fois un design carrément abusé, voire ridicule, et pourtant cauchemardesque !

Aujourd'hui, il est plus que jamais temps de leur faire horrnneur...



Numéro 10: Eurypterida (Deep star six/M.A.L)


Deep star six ( ou encore Mutant aquatique en liberté) n'est ni plus ni moins la copie sous-marine de Alien mais, cette fois-ci, avec un monstre nettement moins discret et sournois puisqu'il s'agirait d'une créature préhistorique revenue à la vie et dont la seule envie serait de boulotter du scientifique et du scaphandrier (comme quoi les créatures mutantes ne sont toujours pas adeptes de philosophie)...
Basiquement, il ne s'agit en fait que d'un gros tas de latex plutôt bien foutu et animé, mais particulièrement cartoonesque et dont le look prête davantage à (sou)rire, bien qu'il s'agisse du genre de poisson que l'on préfèrerait ne pas trouver au fond de l'étang de son jardin (si ce genre de machin arrivait cependant à tenir dedans). 
Notons que le film fut considéré comme l'une des pires copies d'Alien de tous les temps. A titre personnel, même si le métrage est manifestement aussi con qu'un robinet, je le trouve légèrement sous-estimé car il présente au moins de quoi occuper une heure et demi sans trop s'ennuyer !

C'est gros, c'est moche, c'est en plastoc, ça mérite bien sa place dans le top !

Numéro 9: Le démon du cauchemar (Beyond dream's door)

Imaginez que le monstre qui vivait sous votre lit se mette à prendre vie et à tuer des êtres humains pour les dévorer en les emmenant dans vos rêves (un peu façon Freddy mais en plus tordu), mais qu'en plus elle soit capable de vous faire rêver alors que vous ne dormez pas encore ! Vous aurez dès lors une assez bonne idée de jusqu'où s'étendent les pouvoirs du monstre de Beyond dream's door. Bien qu'il ne s'agisse que d'une papatte en papier maché et d'une machoîre béante en carton remplie de crocs acérés (le vrai look typé "monstre planqué dans l'armoire"), ses apparitions à moitié suggérées, grâce à une mise en scène particulièrement bien maîtrisée, arrivent à rendre l'un des croquemitaines les plus miteux du cinéma en une vrai bête de cauchemar !
En toute franchise, ce monstre mériterait une meilleure place dans ce classement sur le fond. Mais sur la forme, il paraît bien trop cheap et pour figurer parmi les plus terrifiants du lot (son visage n'est pas animé et sa mâchoire est trop rigide). Cela dit, il est à signaler que malgré son budget minimaliste, Beyond dream's door s'en tire avec les honneurs ! Un film recommandé donc...


Et encore, la jaquette n'est pas la seule bizarrerie du film.
Mais ce sera pour une prochaine chronique !

Numéro 8: L'abomination (The abomination)


The abomination est un autre bon film amateur des années 80. Nanardesque et gore au possible, le pitch principal à également de quoi en faire marrer plus d'un: la mère de Cody, en suivant l'émission d'un prêtre charlatan se faisant passer pour un prophète, crache miraculeusement la tumeur qui la rongeait depuis des mois et jette celle-ci dans la poubelle. (Sans demander rien à personne, pas même à un docteur, non...) 
Mais la tumeur, qui était hélas une entité vivante et malfaisante (je n'invente rien), transforme la cuisine en le salon de thé d'une famille de gueules béantes friandes de chair humaine et prend possession de Cody qui s'apprête à exécuter un véritable carnage pour nourrir sa nouvelle famille de "Pac-men" meurtriers !
Autant le dire tout de suite, la créature sent à plein nez le carton, le tissu et la gouache rouge mais pour son design ringardo-cauchemardesque et suintant, elle mérite bien son qualificatif de "Abomination" ! Et en plus, elle en fout de partout et se permet lors du climax d'avaler une innocente victime tout rond, alors...

J'avais bien dit qu'il fallait pas laisser pourir les crevettes !

Numéro 7: Syngenor (Soldat Cybord)

Film aussi con et mou qu'une banane écrasée, Soldat cyborg témoigne au moins de la qualité non-négligeable de proposer une créature au design intéressant qui aurait pu sortir de l'imagination de H.R Giger, devenu célèbre pour avoir designé le monstre de Alien. 
Par ailleurs, la jaquette stipule que le monstre est aussi redoutable que Predator et Terminator réunis ! (Ça fait beaucoup de -or soit dit en passant...) Mouais, à l'écran, il est aussi rapide qu'un escargot sous perfusion... Et en plus, il ne supporte pas l'eau ! 
C'est surtout du monstre final dont on se souviendra et c'est lui qui trouve sa place dans le classement. Fusion improbable entre le cadavre d'un syngenor et celui d'une femme qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment... On ne sait toujours pas à l'heure actuelle pourquoi Dieu a décidé de ressuciter ces deux êtres en un seul (ou alors les scénaristes ont juste abusé sur l'absinthe) mais on ne se plaindra pas du résultat final: une masse de latex improbable et quand même bien dégueulasse !

Alors ÇA c'est de la Miss Univers !
Numéro 6: Maman (Bloodgnome)

La jaquette de Bloodgnome a la prétention de faire passer ce dernier pour "de la graine de film culte" ! Mais soyons honnêtes et réalistes, ce film n'était au fond qu'un prétexte pour filmer des nichons et un peu de sang, le scénario se passant en milieu sadomasochiste. On retiendra en revanche de ce film un effort scénaristique manifeste, même si ça part complètement en couille... 
Je vous livre le topo: une maîtresse sadomaso dresse des petits gnomes invisibles à attaquer d'autres adeptes dès que ceux-ci se font saigner, et ce afin de les découper en morceaux et livrer leur chair à leur "maman", une espèce de pokémon type plante avec des tentacules qui vit dans une caisse en bois. (Non, je ne sais pas ce qu'elle fout là mais bon passons...) Une fois rassasiée, elle donnera naissance à d'autres petits gnomes et fournira notre maîtresse SM préférée en drogues dures ! Attendez... Quoi ?! 
Bref, il n'y a rien à essayer de comprendre dans ce scénario. On se contera juste d'admirer les exploits de Maman, qui semble être la petite amie cachée de Abomination, vers la toute fin du film...

Non. Vous ne rêvez pas.
Maman, c'est vraiment un vag*n avec des dents...

Numéro 5: Michael Foster (Metamorphosis: the alien factor)

Le docteur Foster, c'était un peu le scientifique le plus doué et le plus sympa du monde... Jusqu'à ce qu'il se fasse mordre par une grenouille-cyclope mutée et qu'il essaye de stopper l'infection et l'hémorragie en versant une fiole d'acide sulfurique sur la plaie !
La métamorphose a été dure et longue, voire même carrément douloureuse... (Sauf pour le spectateur qui se réjouira des nombreuses scènes riches en effets spéciaux sanglants et gluants que sa mutation va engendrer.) 
Hélas, une fois le processus terminé, l'horreur ne fait encore que commencer ! Le beau docteur n'est désormais plus qu'une créature à forme phallique, à la gueule béante et baveuse et aux crocs acérées, le corps couvert de tentacules et de petites fentes crachant ses horribles progénitures (c'est pas possible, on est limite dans un hentaï là !): le pénis de tous vos pires cauchemars !
Metamorphosis: the alien factor est la suite officieuse de The Deadly Spawn, un film gore culte des années 80. Bien que cette séquelle soit nettement plus fauchée et moins bien réalisée que son prédécesseur, je vous recommande vivement d'y jeter un oeil car sa galerie de monstres et d'effets spéciaux craspecs valent la peine que l'on s'y attarde !

Ça va, il a au moins appris à sourire pour la photo !

Numéro 4: Mosquitoman (Mosquitoman)

Quand on se prend une explosion radioactive en plein dans la tronche et que des insectes se promènent à proximité, deux possibilités s'offrent à nous: soit on a du bol, comme l'étudiant Peter Parker, et on devient un super-héros, soit on a pas de bol, comme l'assassin Ray Ericssons, et on devient une saleté de gros mutant bien dégueu (ça doit être le mauvais karma) !
N'empêche que quand on voit le mosquitoman passer à l'action, on se dit que quand on est criminel, la deuxième option s'avère vraiment être un bon plan: Ray est insensible aux balles, pratiquement invulnérable, résitste aux explosions, sa force est surdéveloppée, il peut voler dans les airs et écraser des crânes d'un simple coup de pied. Les pare-balles ? Il s'en fiche ! Il les perce d'un coup de trompe pour se repaître du sang de sa proie ! Et en plus, il est habile comme un ninja et l'un de ses bras est justement plus tranchant que n'importe quelle lame !
Bref, vous l'aurez compris, être un Mosquitoman, c'est vraiment trop la classe ! Mais bien évidemment, il y a des inconvénients: on est pas aussi doué avec les filles que Spiderman, on est carrément un peu plus con, on fait un max de bruit et on ne peut s'empêcher d'être attiré par la lumière. Toujours est-il que le film Mosquitoman, qui peut s'apparenter à une version décérébrée de La mouche, est un film d'une honnête qualité et suffisament gore qui a le mérite de faire passer une soirée à condition de ne pas trop en demander !

Au moins, on ira pas vous embêter dans la cour de récré...

Numéro 3: Plankton (Creatures from the abyss/Plankton)

Les italiens en ont fait des films bizarres ! C'est d'ailleurs à partir ce fait qu'ils se sont forgés une bonne petite réputation dans le domaine du cinéma bis et lorsque l'on sait à quoi s'en tenir, ils ne décoivent que très rarement les amateurs. Mais dans la catégorie "What the hell am I watching ?", Creatures from the abyss, semble atteindre des sommets qui se situeraient même au-delà du mont Everest !
Le Plankton dont il est ici question est en fait une espèce de piranha/baudroie génétiquement modifié. Tout commence lorsque des ados un peu crétins sur les bords décident d'embarquer sur un yacht abandonné après s'être perdus au milieu de l'océan en pleine nuit, et à partir de ce moment, bien évidemment, les emmerdes démarrent pour s'enchaîner à un rythme éffrené. En même temps, c'était pas une super bonne idée de cuisiner les poissons trouvés dans le frigo...
De quoi est-il question ici ? Eh bien, d'une espèce de version aquatique de The thing en sévèrement plus attardé. Le poisson génétiquement modifié va se mettre à prendre possession des corps et transformer le film en une orgie d'effets spéciaux gores, farfelus et craspec et de n'importe quoi général dont vous ne sortirez indemne. Le monstre, sous sa forme de final, à d'ailleurs de quoi bien faire rigoler. Je ne révèlerai pas le scénario par respect pour ceux qui voudraient tenter l'expérience par eux-mêmes. Sachez seulement que pour son look plastoc, ce qu'elle fait subir aux jeunes crétins et sa forme finale, cette bestiole mérite bien sa troisième place dans ce classement. Elle aurait même pu rivaliser avec la première...

Mais où est Captain Iglo quand on a besoin de lui ?

Numéro 2: La chose (The Deadly Spawn)


Ici, l'élève ne dépasse pas le maître. Michael Foster a beau être une créature de cauchemar aux multiples détails corporels sordides, il n'arrive pas à la cheville de son ancêtre ! The deadly spawn est un extraterrestre monstrueux aux multiples têtes, à la peau rougeâtre et à la machoire démesurée s'apparentant à un gouffre nauséabond que vous trouveriez dans le troisième cercle de l'enfer (et dont la forme, une fois de plus, évoque un pénis) ! En bref, une véritable machine à bouffer qui terrasse ses victimes avec une rare violence: bras et tête arrachés, visage écorché, elle tue et dévore sauvagement tout ce qui se dresse sur son passage !
De plus, cette créature a le mérite de démontrer que l'on peut arriver à faire de très bonnes choses avec trois bouts de ficelle et du carton: en effet, The deadly spawn est une véritable référence du "home-made movie" et demeure encore aujourd'hui un excellent représentant de son genre, faite avec les moyens du bord, elle et ses mignons semblent effroyablement réalistes et je ne pense pas qu'elle aurait été plus efficace en images de synthèse. Encore aurait-il fallu savoir cacher le fait qu'elle était montée sur des roulettes pour rendre le rendu final parfait mais ne boudons pas les plaisirs pour des détails mineurs, le film reste d'une qualité étonnante au vu des moyens et du budget !
Ça, c'est la magie des années 80, quand le caoutchouc et le latex étaient la base des films d'horreur gore de série B et que tout semblait à la fois kitsch et terrifiant... A mon sens, rien d'autre que The deadly spawn n'arrive à le représenter mieux !

Petite anecdote: ce monstre a inspiré le premier boss d'un jeu d'horreur sur Megadrive.
Il s'agit de Splatterhouse 2, dont il sera question dans un autre article.

Numéro 1: SAM (Proteus)

La première place décernée ici est assez particulière puisqu'elle revient à un monstre qui figure dans un film qui, contrairement aux cinq derniers précédemment cités, n'est pas particulièrement bon ou qui ne peut réellement être qualifié, à l'image de Plankton, de "So bad, it's good". Proteus est encore un film inspiré de The Thing mais prenant place ici sur une plateforme pétrolière et mettant en scène des trafiquants de drogue en pleine escapade nocturne et qui, une fois de plus, ont suffisament de principes pour essayer de découvrir pourquoi il n'y a plus personne dans ce sinistre endroit... 
Laborieux et mal écrit, le métrage arrive pourtant à faire preuve de qualités non négligeables pour lesquelles il devrait mériter plus de crédit que ce que l'on lui octroye d'habitude. On commencera par la mise en scène et l'ambiance, pas très solide mais qui arrive cependant à créer un léger sentiment de malaise. Mais vous l'aurez deviné, son gros point fort est en fait son monstre, qui fait le métrage à lui seul, de sorte qu'il arrive dès lors à décrocher la première place dans ce classement. Pourquoi ? Parce que, même quand il n'est pas nécessairement sous sa forme la plus imposante, il arrive à demeurer une créature terrifiante et implacable, une vraie abomination sournoise et cruelle !
Le monstre dont il est ici question est en fait une bactérie génétiquement modifiée implantée à un requin nommé Sam par des scientifiques visiblement un peu concons. 
Car en effet, cette bactérie est très intelligente et va donc pouvoir transformer Sam pour changer de forme à sa guise  afin d'assimilier par la suite l'apparence de ses victimes et mieux piéger les suivantes, et ce, toujours à travers des scènes bien cracras !
Ce qui fait la force de Sam, c'est que l'on ne sait pas tout de suite de quoi il s'agit: il apparaît de façon détournée (mais en général sous forme de truc visqueux) et ne révèle sa véritable apparence qu'à la toute fin du métrage. C'est justement cela qui fait de lui le plus redoutable de tous les monstres présentés ici. Personne ne peut lui échapper car personne ne sait quand il va frapper, il n'est après tout qu'une bactérie, un être minuscule mais bien plus intelligent que Mosquitoman ou Deadly spawn, et c'est ça qui rend Sam si impitoyable et sanguinaire ! 
En gros, il s'agit d'une espèce de petit blob intelligent et pratiquement invincible: il n'est pas complètement vaincu à la fin du film, et laisse à penser que presque rien ni personne ne pourra l'arrêter. 
Enfin, dans sa forme finale, Sam est à la fois un peu cheap mais impressionant et effrayant, il rappellera même à certains un boss de Resident Evil ou House of the dead. Il arrive, aussi bien sous forme de bactérie gluante et tas de gélatine visqueux que sous forme de requin tentaculaire mutant, à rester cruel, sans pitié et abominable !

A noter que Proteus est inspiré d'un très bon roman de science-fiction.
Ce qui explique certaines mauvaises critiques par comparaison.

Et c'est terminé pour aujourd'hui mesdames et messieurs ! Mais quelle compétition ! 
Quelles créatures de cauchemar rêve !

En conclusion, cher lectrice, cher lecteur, je te remercie d'avoir prêté ton attention à cet article et j'espère qu'il pourra attirer ta curiosité vis-à-vis de certains films qui demeurent dans l'ombre et qui valent pourtant la peine que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour les monstres que l'on peut y admirer. Dans le cas où tu serais intéressé par un des films mentionnés ci-dessus mais toujours sceptique ou hésitant (tous les films présentés ne sont pas forcément bons on ne peuvent plaire à tout le monde), n'hésite pas à me demander conseil dans les commentaires !
En retour, je suis également ouvert à toute remarque ou proposition qui viserait à rendre les futures pages du site encore meilleures, et te remercie d'avance ! 



Présentation de Maniax Skell

Bienvenue à toutes et à tous sur le site de Maniax Skell, véritable collectionneur et spécialiste en ce qui concerne le monde du cinéma d'horreur gore indépendant/amateur ! 
Créatures extraterrestres affamées de chair humaine, animaux assoiffés de sang, maniaques et assassins complètement disjonctés, zombies en état de décomposition, démons surgis d'une autre dimension, objets du quotidien mystérieusement possédés, il y en a clairement pour tous les goûts, mais presque à chaque fois avec les redoutables CGI pourri et latex sanguinaire !





•C'est qui ce gugusse ?!•

J'ai décidé de créer ce petit site afin de créer dans une ambiance agréable et intuitive (le format blogger étant plus ou moins familier à tous) afin de partager une grande passion: le cinéma d'horreur !
En effet, depuis mon plus jeune âge, pour une raison qui m'échappe encore (et à laquelle seul Freud saura sans doute répondre mais ce pauvre gars est dead), j'ai toujours été fasciné par la peur. Mon film préféré, quand j'avais 6 ans, était "Les dents de la mer" ! Oui, il faut dire qu'à l'époque où je l'ai vu, des choses nettement plus impressionantes passaient à la télévision mais dans l'esemble, ce long-métrage culte fut le premier "Film d'horreur", à proprement parler, que j'ai jamais vu.

Depuis, dès lors, je décidai d'entretenir cette passion et de la nourrir régulièrement en me ressourçant aussi bien dans le cinéma que dans la littérature ou la bande dessinée...
Il s'avèra cependant que j'avais toujours eu un faible pour ce qui était plus "cheap" ou d'un goût assez douteux. Il faut dire que j'avais à peine neuf ans quand je commençai à jouer aux jeux développés par le studio amateur Bloodlust Software !
Ainsi, bien des années plus tard, le premier film que je louai de ma propre initative (à l'époque où les vidéoclubs existaient encore) fut "Mosquitoman", petit série B sanglante sans grande prétention mais suffisament sympathique pour pouvoir enclencher le mécanisme qui surdéveloppera au fil des annés ma passion pour les films de série B et Z !

Ce sont aujourd'hui plus de 300 films qui composent ma collection et une bonne moitié d'entre eux ne vous dira sans doute rien. Une petite visite sur ces pages sera dès lors l'occasion pour vous d'élargir votre savoir inutile, votre culture du bizarre, du gore et du glauque ainsi que développer votre second degré ! 





•Qu'est-ce que c'est que ce site pourri ?•

Comme je l'ai déjà dit précédemment, le but de ce site est de pouvoir partager une très grande passion. Cela dit, pour rendre cela agréable, voire même convivial, j'y posterai de nombreuses chroniques, chacune remplies d'informations (in)utiles et d'humour aussi bien teinté de noir que bon-enfant. Une catégorie sera aussi entièrement dédiée aux vidéos: vous pourrez y admirer les bandes-annonces de films dont vous n'avez sûrement jamais entendu parler auparavant, les pires effets spéciaux de tous les temps, les acteurs les plus formidables de la stratosphère, voire même un jour des chroniques vidéos, qui sait ?

Toujours est-il que je demeurerai ouvert à tout remarque/suggestion concernant le site ou les chroniques et que je répondrai à tout message ou commentaire pour le peu qu'il y aie une question dedans.

Sur ce, je vous remercie pour l'attention que vous aurez porté à cette introduction et passez une bonne visite sur le site ! Faites attention cependant à ne pas glisser dans les flaques de sang ou à heurter une pile de cadavres...